
La première semaine le Brésil ils ont quitté
Voyage et découvertes ont dû tout arrêter
Chassés par un virus des plus mal embouché
Pour un long retour, La Grande Lulu est parée

La deuxième semaine il faisait bon naviguer
Quart de jour quart de nuit tout était bien réglé
Poissons à l’hameçon, oiseaux comme équipiers
Libres sur l’océan quand tous sont confinés


C‘est un bon vent d’est
Qu’il faut aller chercher
C’est un bon vent d’est
Qui va les emmener



La troisième semaine les Alizés ont trouvés
Mais réchaud et fourneau refusent de cuisiner
Tout cru tout froid les petits plats sont rationnés
Kilos superflus et gras sont dilapidés


La quatrième semaine le moteur a calé
L’électronique niquée, le compas s’est noyé
Trois jours et trois nuits à la barre sont chevillés
Arrivés à Horta ils sont bien fatigués


C’est un bon vent d’est
Qu’ils ont bien retrouvé
C’est un bon vent d’est
Qui les a emmenés

La cinquième semaine en quarantaine sont restés
José les a aidés, Duarte les a choyés
Quai des Confinés de belles amitiés sont nées
Scellées par le rhum, la joie de vivre, la gaieté




La sixième semaine ont voulu tout réparer
Gasoil purifié, électronique ranimée
Bas-hauban coupé de dynema renforcé
Iridium muet mais sont prêts à lâcher l’quai


C’est pas un vent d’est
Qu’il leur faut pour rentrer
C’est pas un vent d’est
Qui peut les ramener


La septième semaine les Açores ils ont largué
Cap sur la Bretagne, derniers miles à avaler
Mais à la moitié un gros nordet s’est levé
Pas moyen d’avancer ils vont même reculer


La huitième semaine le vent est bien retombé
Toujours de l’orient qu’Eole souffle ses risées
A deux nœuds à l’heure, ils sont pas prêts d’arriver
Faut pas désespérer, patienter, patienter…


Satané vent d’est
Quand vas-tu les lâcher
Satané vent d’est
Quand vas-tu les lâcher

La neuvième semaine ils finissent par accoster
Dans un nouveau monde que’l’covid a chamboulé
Deux mois sur le bateau ils ont les genoux rouillés
Mais l’cœur bien gonflé du désir de s’marier
Très beau poème, superbe et magnifique ainsi que les photos.
Bon retour à vous je suppose dans notre beau petit port….
Béatrice
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Un grand merci pour votre récit. Je vous ai manqué de peu à Piriac
Suis vers la Teignouse direction encore inconnu.
Êtes vous allé
vous renseigner à la capitainerie pour une place.
Amicalement
Yannick
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Waouh! Y’a plus qu’à trouver la musique, Bravo! bises plein
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