DEGOMMONS LES IDEES RECUES

Mais qu’est-ce que vous allez faire en Guyane ? Y’a pleins de moustiques, des mygales tueuses et des serpents venimeux  partout,  c’est dangereux, vous allez vous faire égorger ou vous perdre dans la forêt, la vie est très chère et en plus c’est la saison des pluies ! Voilà en résumé les avertissements que nous avions eus de ceux qui n’y sont jamais venus.

A St Laurent du Maroni, nous dormons sans moustiquaire, et de tout notre périple, un peu de protection a suffi à les faire fuir.

Nous avons eu la chance de voir une mygale « Theraphosa Leblondi », la plus grosse araignée du monde. Les mygales ne sortent pas de leur trou sauf très rarement les mâles. Le corps de celle çi faisait une quinzaine de centimètres, elle peut atteindre 30  cm. Les mygales ne sont pas venimeuses, il y a qu’une espèce d’araignée qui l’est.

Les reptiles sont plus peureux que nous, nous n’en avons pas vu, pour être totalement honnêtes, nous ne les avons pas cherchés non plus.

Nous ne nous sommes jamais sentis en insécurité mais nous n’avons pas non plus trainé tard le soir à Cayenne.

Les loyers sont exagérément chers, pour 500€ des proprios louent 60 m2 de construction  proche de la cabane au fond de nos jardins, le marché de Cayenne est aussi très cher mais celui de St Laurent non. Le super U de St Laurent est globalement dans les mêmes prix que celui de La Turballe.

C’est la saison des pluies, il y a eu des jours sans, 2 jours avec, quasi non-stop mais le plus souvent il y a une ou deux très grosses averses de 10 min dans la journée suivi d’un beau rayon de soleil qui sèche tout.

Les guyanais aussi ont des idées sur la métropole, pays merveilleux où on peut nourrir une famille de 4 personnes avec 400€ par mois. Une prof de français, venue de métropole il y a quelques années, montre à ses élèves « La vie est un long fleuve tranquille » comme un documentaire « sociologique »

 Sauf à Cayenne qui est une grande ville, partout les gens se disent bonjour en se croisant dans la rue, particulièrement les enfants qui ne ratent jamais un bonjour madame, bonjour monsieur. Le maroni est très «  africain » mais il n’y a aucune hostilité envers les métro.

Nous avons été surpris de la quantité de littérature régionale, roman, histoire, policier, guide de la faune, flore…et un guide magnifique sur la Guyane de Philippe Boré qui laisse tout routard, lonely planet ou ptit futé insipide pour un moment ( en vente à la géothéque à Nantes).

Pour vivre l’ambiance des campoes, lieu-dit au bord du Maroni, on recommande un bon roman policier sociologique bien documenté : « les hamacs de carton » de Colin Niel édition babel noir.