Papiamentu

Il sonne comme un nom d’oiseau, de papillon, de fleur, c’est juste un mot mais il nous emmène déjà en voyage, fleure l’exotisme, est rythmé comme la musique dansante caraïbe,

 c’est le Papiamentu.

Le papiamentu se parle vite, très vite, une vraie déferlante mais de temps en temps une goutte d’espagnol, de portugais, une sonorité africaine tombe dans nos oreilles. Pour nous, c’est le vocable de la découverte.

Le papiamentu est la langue d’ici, Curacao, celle de la rue, des chants, des journaux, celle de tout le monde même si la langue officielle est le néerlandais et que l’anglais est pratiqué partout.

Depuis notre nouveau départ, nous avons surtout suivi des terrains qui nous sont « connus ». Le mot semble un peu prétentieux, d’où les guillemets. Il est toujours un plaisir de retrouver des lieux appréciés, de retourner déguster des tapas dans la bodega où nous avions été si bien accueillis, de rechercher la petite boulangerie de l’Alfama à Lisbonne où les pastels de nata sont si bonnes, de passer la soirée avec nos amis capverdiens férus de musique locale ou de boire le premier ti punch à la marina du Marin à l’arrivée de la transat.

 Mais l’essence même du voyage, celle qui nous porte, nous entraine et nous donne l’envie d’aller plus loin, c’est bel et bien le virus de la découverte. C’est l’origine et la finalité de notre périple, le graal à la proue.

Voir ce que l’on a jamais vu, ni même imaginé, partir vers l’inconnu vierge de toute idée préconçue, se laisser surprendre par une réalité différente de nos représentations, ressentir le petit frisson à braver les chemins de traverse, s’imprégner petit à petit de l’ambiance et se laisser aller, là est notre bonheur.

Puis, après quelques jours, passées les premières impressions, quand nous commençons à avoir quelques repères, quelques «  bonnes manières » locales,  à prendre quelques petites habitudes, nous aimons bien chercher à nous faire une petite place, enraciner un orteil. La réussite se  mesure à de petits gestes, le serveur de Santa Cruz qui nous apporte le café avant même que l’on passe la commande, la marchande de légumes de Recife qui nous salue de loin, les cubains de Baracao qui nous hèlent « Hola los del barco ! », «  La Grande Lulu, je connais ce bateau ! » entendu à peine les amarres serrées à notre retour à Horta. Ces petites touches de reconnaissances font chaud au cœur…et nous donnent envie de revenir.

Curacao est notre première escale hors de nos sentiers battus et elle ne nous déçoit pas. Bien sûr, une île néerlandaise, nichée dans les Caraïbes, sertie de plages de sable fin est, sans surprise, blindée de hollandais en vacances mais la découverte est au coin de la rue. L’architecture de la ville de Willenstad nous enchante, c’est Amsterdam la baroque repeinte à la sauce sud-américaine. C’est coloré, piquant et gai. Tout comme ses habitants qui abritent dans leur ADN l’histoire du nouveau monde.

Dushi, cela peut se traduire par douceur de vivre, fun, bien être et c’est l’esprit  dushi que nous allons quitter Curacao qui borne la première étape de nos futures découvertes…

Un commentaire sur “Papiamentu

  1. Salut les amis
    quel bonheur de vous suivre….
    les couleurs sont extraordinaires à Curacao !!
    pour nous c’est le moment de l’émerveillement de la montagne toujours renouvelé avec des randonnées raquettes dans le sauvage..que du bonheur
    bises turballaises

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