17eme jour de traversée

 Nous sommes le centre d’un disque bleu que rien ne vient perturber. Tout est serein, l’immensité, les bercements réguliers du bateau, l’incroyable multitude d’étoiles que l’on contemple la nuit en écoutant une musique douce, Pink Floyd, Natacha Atlas, la chaleur du soleil sur notre peau et le vent des alizés qui atténue ses brulures. Ici, nous vivons une parenthèse dans nos vies, le temps n’a plus d’importance, les jours s’écoulent semblables les uns aux autres et nous oublierions la date si nous ne la notions chaque jour sur notre carnet de bord. Nous sommes maintenant imprégnés par la lenteur du voyage, je crois que nous avons abandonné toutes nos mauvaises habitudes liés à la course de la « civilisation », même que si ça continue, on écoutera Moustaki en boucle!
Je commence à réaliser que je suis entrain de vivre un rêve de jeunesse qui était de faire un long voyage. Cela date du temps où j’écoutais « marche ou rêve », bercée par la voix de Claude Villers tous les soirs sur France Inter sur le petit poste de radio que j’avais eu pour ma communion – la religion peut nous mener très loin- moi, j’avais déjà choisi de marcher.
Ce vieux rêve enfoui, nous l’avons déterré ensemble, Hervé et moi, il demande quelques sacrifices parfois difficile comme de beaucoup moins voir nos enfants, nos familles, nos amis, des choix financiers importants mais nous espérons qu’il nous procurera ce que nous en attendons, beaucoup de découvertes, de rencontres, l’envie d’en savoir un peu plus sur ce qui nous entoure. Aujourd’hui nous sommes heureux d’avoir mené ensemble ce projet à bout.
Nous sommes tout simplement heureux d’être ensemble.

2 commentaires sur “17eme jour de traversée

  1. Coucou, Toujours des nouvelles très attendues. Une lecture avec beaucoup de plaisir et un partage de rêves.
    Un grand merci et bises de Piriac. Yannick

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  2. Heureux de vous lire.
    j’ai réalisé ce premier rêve de transat avec la Cardinale et je me souviens de ses sensations de plénitude et d’oubli de notre monde comme l’exprime Annie. Le rêve se poursuit depuis avec nos ballades sudistes en espérant faire un bout avec vous un de ces quatre. Ici , à la Turballe, quand on se coupe d’une actualité morose l’hiver est aussi un petit coin de paradis..Le Café du port viens de rouvrir après des vacances au soleil. Philippe dit que c’est très calme. LA bière de Noël est arrivé au CAP 270. Nous suivons l’arrivée des bateaux pour acheter du poisson .. Bref on se laisse vivre..

    Profitez bien de tout en Guyane, la Nature y est parait il étonnante… Bises de nous deux

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